Les premiers statuts de VFR ont été publiés au Journal Officiel le 14 octobre 2000. L'objet était alors de « favoriser la connaissance et le progrès de la vigne et du vin à Paris et en Île-de-France ». La dimension régionale tenait à l'existence de plus de 100 vignes patrimoniales en Île-de-France. Celles-ci avaient exprimé leurs besoins lors d'une enquête préalable en vue de la création de VFR. Il fallait exhumer le passé historique du bassin viticole francilien avec une viticulture patrimoniale modeste mais de qualité. Le premier défi a relever était là et nous en étions convenus avec les plus hautes autorités administratives concernées, ministère de l'agriculture et ONIVINS. Lesquelles ont ensuite fait une avancée très timide avec la reconnaissance de notre contribution à "la sauvegarde de la biodiversité et du patrimoine végétal viticole" dans un arrêté de 2004 sur les vignes expérimentales.

Au fil des années, l'expérience et les compétences venant, nous étions sollicités par des demandes de plusieurs régions de France venant de particuliers non-vignerons voulant planter une vigne patrimoniale ou professionnelle (Languedoc, Bretagne, Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Normandie, Lorraine). En 2006 nous avons aidé nos amis de Bretagne à monter l'Association de Renouveau du Vin Breton. Ainsi, des vignes patrimoniales se multipliaient dans toute la France sans avancée significative quant à la création d'un statut adapté. Et le public prenait goût à ces vins dits culturels et voulait pouvoir en consommer librement. C'est alors qu'est paru en 2008 le nouveau règlement européen sur l'organisation commune du marché vitivinicole. Nous y étions oubliés totalement, faisant ainsi davantage peser sur nous une épée de Damoclès, l'arrachage, à cause du caractère illégal de la plupart des nos vignes.

Cette menace externe, le besoin de se réorganiser en interne pour répondre aux demandes des autres régions et l'attente de création de nouvelle vignes professionnelles ont conduit à modifier ces premiers statuts sans en changer la philosophie car nous avions bien prévu de rassembler un collège de vignes doté d'un cahier des charges calqué sur le décret des vins de pays, un collège de vignes patrimoniales, un collège des métiers du monde viticole et un collège de consommateurs.

Après deux ans de préparation, la modification statutaire a été adoptée en assemblée générale extraordinaire en décembre 2011 et la publication au Journal Officiel a eu lieu le 23 juin 2012. L'objet modifié est la « promotion, défense et gestion de la viticulture professionnelle francilienne et de la viticulture patrimoniale de France ». Les moyens correspondants sont explicités en missions d'intérêt général et missions d'intérêt syndical. l'organisation devient proche du type fédéral. Chaque région de France, métropole et outre-mer, a sa section dans le collège des vignes patrimoniales. Il nous revient de bien faire vivre ces statuts et de continuer la mise en synergie des vignerons professionnels et des vignerons amateurs pour la qualité des produits, la satisfaction des publics et la notoriété de la viticulture française, part profonde de notre culture et de notre art de vivre.


Les statuts sont fournis sur demande.